BIOGRAPHIE
Kevin Nichka-Boire, né en 1964 à Montréal, vit et travaille maintenant de Chambly, Québec.
Artiste autodidacte, il a œuvré dans le milieu de la publicité et de l’imprimerie en tant que chargé de projet. De plus, il a participé dans plusieurs projets artistiques en lien avec des personnes vivant avec une santé mentale fragile et avec des jeunes en difficultés. Il a notamment travaillé avec le sculpteur Armand Vaillancourt pour la réalisation d’une exposition collective des sculptures avec une 50 aines de jeunes.
Et c’est en 2018 qu’il exposa son travail pour la première fois. Depuis, il a participé à une 10 aine d’expositions collectives à Montréal et en 2022, il réalisa sa toute première exposition solo au Corps de Garde à la Ville de Chambly intitulée Les Changements Climatiques : Entre Abstraction et Matérialité.
DÉMARCHE ARTISTIQUE
Ma démarche artistique est en lien avec le visible. C’est une exploration de la dualité d’une présence invisible ou quasi invisible. C’est une réflexion sur ma propre expérience.
Étant hospitalisé pour la majorité de mon enfance, je fus présent comme membre de ma famille, mais totalement absent, invisible auprès de la dynamique familiale. Cet état de la présence absente, tel un étranger en voyage dont personne ne remarque l’existence est devenu pour moi un refuge et en même temps, une constante remise en question. C’est aussi la pierre angulaire de ma recherche artistique.
La route que j’ai empruntée m’a amené à travailler auprès des populations vulnérables, voire invisibles. Sortie de l’anonymat lorsqu’ils dérangent, les jeunes sans-abris et les personnes vivant avec une santé mentale fragile sont presque complètement effacé du regard de la considération. Et pourtant, ils transportent avec eux mille histoires pour revendiquer leur citoyenneté.
Dans ma démarche, j’explore la notion selon laquelle tout ce qui se manifeste est vision de l'invisible et je tente d’approfondir ma compréhension des rapports humains en lien avec l’imaginaire de la présence invisible.
Inspiré de Paul-Émile Borduas et du mouvement automatiste, l’élan surrationnel me sert à déconstruire les formes du monde visible pour que l’objet pictural représente mes propres questionnements face aux réalités subjectives dans lesquelles nous vivons.
La peinture à l’huile est ma matière première et j’explore aussi l’encre en tant que médium. De plus, j’ai un intérêt à développer l’utilisation d’autres matières telles que la sculpture, l’installation et la vidéo comme moyen d’expression dans l’exploration de l’invisible.